vendredi 19 février 2010

SDF

Que c’est dur de voir des personnes ayant vécu depuis si longtemps dehors qu’ils en deviennent complètements maboules. Un homme d’un certain âge (difficile à déterminé entre 50 et 60 ans, cheveux gris, avec une barbe et portant une sorte de costume tout déchiré) est monté dans notre wagon ce matin, il parlait tout seul et faisait de grands gestes. Il avait également un bout d’écharpe sur la tête comme un turban et était d’une saleté insoutenable, dans un état de crasse affreux et vous n’imaginez même pas l’odeur fétide.
Il déambulait en monologuant, en criant parfois et la plupart des gens sont descendus soit par crainte (j’étais moi-même pas rassurée du tout, et j’avais mis mon écharpe sur le nez) soit pour l’odeur nauséabonde qui régnait dans tout le wagon. Je trouve cela triste et effrayant de devenir dans cet état.
J’en connais certain qui dirait « oui c’est triste et alors » et bien moi je suis toujours choquée et en même temps j’éprouve de la répulsion et j’essaie d’imaginer comment pouvait être cette personne avant de découvrir la rue.

3 commentaires:

  1. Oui, c'est difficile comme situation. On se sent impuissant face à toute cette misère.
    Mais, il ne suffit pas parfois de vivre dehors pour devenir fou. Dans mon village il y a une personne qui ressemble beaucoup à la personne que tu décris et pourtant cet homme n'est pas à la rue, il est malade mental.

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  2. Oui je pense aussi comme toi car même ces adultes perdus dans leur tête furent un jour des enfants innocents...

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  3. La plupart du temps se sont des malades mentaux qui n'ont pas été soignés. Et après des années de polytoxicomanie difficile de trouver de les soigner. Mais alors que faire ? je ne sais pas.

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